Le parcours d’Ivan Sloukhaï dans ses neuf premiers mois de guerre s’étend de Stalingrad, premier succès des opérations en profondeur de l’Armée rouge, à la bataille de Koursk, qui inclut les opérations offensives que le haut commandement soviétique combine avec l’opération ZITADELLE, l’offensive allemande contre le saillant de Koursk qu’il anticipe. Koursk est la première séquence opératique réussie de l’Armée rouge, qui débouche sur la course au Dniepr de l’automne 1943.

A partir de l’été 1944, la route de Vladimir Panienko, vétéran de Stalingrad, se confond avec la saga balte qu’inaugure le commandement soviétique lorsqu’il se met en tête de détacher le groupe d’armées Nord allemand du groupe Centre pour l’isoler et le détruire. Il faudra pas moins de trois offensives pour parvenir, enfin, à isoler le groupe d’armées Nord qui finira barricadé dans la poche de Courlande, contre laquelle l’armée rouge lancera six offensives successives, en vain…

L’immense défaite soviétique de l’opération KHARKOV du mois de mai 1942 prend ses racines dans les considérations stratégiques et tactiques de la Stavka et du commandement allemand du printemps 1942, qui vont toutes converger pour faire dégénérer KHARKOV en un thriller sanglant et tragique.

Bielgorod, août 1943. Après avoir arrêté l’offensive d’Hitler à Koursk, l’Armée rouge est passée à l’offensive. Face au saillant de Kharkov, la 73e division de la Garde doit relever le défi de franchir la rivière Doniets, dont la rive opposée est surplombée par des hauteurs depuis lesquelles le XIe corps allemand est prêt à ouvrir le feu de toutes ses armes. Mission impossible ?

Non seulement Vladimir PANIENKO a servi pendant la bataille de Stalingrad, mais il est né à Stalingrad. A l’âge de dix-sept ans, il a connu toute la bataille, depuis l’été 1942 jusqu’à la capitulation de la 6e armée allemande de PAULUS le 1er février 1943 ; et y compris l’effroyable bombardement de la ville par la Luftwaffe le 23 août mais également l’apparition apocalyptique, le 14 septembre, de la 24e division de Panzers dans le quartier où vit sa famille.

Le parcours d’Igor OSSIPOV, promis à un brillant parcours universitaire mais engagé volontaire dans les heures qui suivent l’attaque d’Hitler en 1941, est une saga. En trois années, il est de tous les combats sur le front de l’Est : Kharkov, Donbass, 1941 ; Caucase, 1942-1943 ; Crimée, printemps 1944 ; BAGRATION à l’été ; à l’automne, l’opération MEMEL qui disjoint deux groupes d’armées du Reich. Là, le vétéran, blessé de cinq balles en menant une contre-attaque, tire sa révérence. En voici le premier chapitre.

Les documents photographiques glaçants de la Shoah par balles infligée par les SS-Einsatzgruppen ont fait le tour du monde. Leonid Rakov,
enfermé et affamé dans le ghetto de Minsk à l’âge de onze ans, a vu leurs “Aktionen” de ses propres yeux. Il raconte.

Solomon Saoulovitch, technicien radio dans les forces aériennes, est l’unique témoin du projet Normandie Niémen à s’être trouvé au front dès l’aurore de BARBAROSSA, le 22 juin 1941. Modeste voire discret, sentimental aussi, il préfère évoquer sa camarade de lycée Natacha KATCHOUÏEVSKAÏA, figure de la Grande Guerre patriotique, tuée au combat à l’âge de vingt ans le 19 novembre 1942 face à la 16e division d’infanterie motorisée de la Wehrmacht, dans la steppe des Kalmouks au sud-ouest de Stalingrad.

Premier opus du témoignage de la flamboyante Galina Pavlovna BROK, volontaire à seize ans pour les forces aériennes en 1941. Galina deviendra navigatrice-bombardier-mitrailleur à bord d’un bombardier Pe-2 du 125e régiment de la Garde entièrement féminin, l’une des trois unités aériennes créées par la “recordwoman” Marina RASKOVA et qui comptent les légendaires “Sorcière de la Nuit” et des figures comme l’as Lidia LITVIAK. Galina connaîtra son baptême du feu pendant la spectaculaire opération BAGRATION en Russie Blanche à l’été 1944.

Le récit haletant du sous-marinier Stanislav ZVEZDOV, détecteur à bord du S-13 du commandant MARINESKO dans la nuit du torpillage du “Wilhelm Gustloff ” le 30 janvier 1945, puis du “Steuben” le 10 février, au cours de l’opération HANNIBAL lancée par Hitler pour replier les forces du général Ferdinand SCHÖRNER et de la Kriegsmarine depuis la Prusse vers les ports de Poméranie, du Mecklembourg et du Schleswig-Holstein pendant la périlleuse opération PRUSSE-ORIENTALE lancée par Ivan TCHERNIAKHOVSKI et Constantin ROKOSSOVSKI.